Les 5 niveaux du lâcher prise

Le lâcher prise est une cessation des tensions mentales et physiques qui permet d’économiser son énergie psychique mais également de mieux percevoir la réalité du monde et même parfois dénouer certaines situations. Ce terme très en vogue peut finir par agacer certains d’entre nous qui s’entendent régulièrement dire : « Mais bon sang ! Lâche prise ! ». Voyons un peu plus précisément sur quel sujet nous pouvons nous y exercer.

Niveau 1 Le lâcher prise sur l’altérité. Niveau de difficulté : ★★

L’autre ne fonctionne pas comme moi et pour réussir une action plusieurs chemins sont possibles. Accepter l’altérité, c’est faire confiance à la différence pour finalement se rendre compte que notre norme n’est pas la norme.

La citation inspirante : « L’art du management c’est trouver les talents pour faire les choses et s’empêcher de s’en occuper pendant qu’ils les font. »

Pistes pour s’entraîner : toutes les grilles de personnalité (DISC, Drivers, Process com, MBTI, CCOALA…)

Niveau 2 Le lâcher prise sur l’imperfection. Niveau de difficulté : ★★★

Le résultat de nos actions ne correspond pas toujours à ce que nous imaginions au départ malgré un engagement sans faille de notre part. N’oublions pas que les perfectionnistes finissent malheureux. Lâcher prise sur l’imperfection c’est faire de son mieux pour réussir et ensuite accepter le résultat tel qu’il est. C’est s’engager en se détachant des fruits de l’action pour reprendre une expression orientale.  Soit nous essayons de faire mieux le coup d’après, soit nous nous contentons du résultat et nous passons à autre chose.

La citation inspirante : « Je ne perds jamais, soit je réussis, soit j’apprends »

Les pistes de lecture pour s’entraîner : « Libre, imparfait et heureux » de Christophe André, « L’apprentissage de l’imperfection » de Tal Ben Shahar

Niveau 3 Le lâcher prise sur la critique. Niveau de difficulté : ★★★

Agir pour soi et non pas dans l’attente d’une reconnaissance extérieure. Par manque de confiance, nous pouvons nous enfermer dans une prison relationnelle en conditionnant nos comportements aux réactions des autres. Lâcher prise à ce niveau n’est pas devenir un pur égoïste, c’est baser ses actions sur sa propre boussole interne et prendre les gratifications extérieures comme une cerise sur le gâteau.

La citation inspirante : « Je ne connais pas la clé du succès mais la clé de l’échec est d’essayer de plaire à tout le monde »

La piste de lecture pour s’entraîner : « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » de Thomas d’Ansembourg

Niveau 4 Le lâcher prise sur l’inéluctable. Difficulté : ★★★

Quand nous sommes confrontés à une situation difficile, lâcher prise sur l’inéluctable c’est identifier clairement les sujets sur lesquels nous ne pouvons pas agir et les accepter. Tout le temps et l’énervement dépensés sur ces sujets le sont en pure perte. Cette acceptation n’est pas de la résignation ou de la fuite. Il s’agit au contraire de mieux se concentrer sur ce qui est vraiment utile et efficace. Par exemple, quand je reviens de faire les courses, je me rends compte qu’une personne indélicate a abimé l’aile gauche de ma voiture. Au lieu de râler contre les incivilités en jurant et en tapant par terre, j’appelle mon assurance pour savoir ce que je dois faire pour réparer les dégâts et ensuite je passe à autre chose. Cela m’évitera de pourrir la vie de mes proches en rentrant le soir.

La citation inspirante : « Seigneur, donne-moi le courage d’accepter ce que je ne peux pas changer, la force de changer ce qui peut l’être et la sagesse pour faire la différence entre les deux. »

Piste d’entrainement : relire les textes des Stoïciens et notamment Sénèque, champions de ce niveau de lâcher prise. Avec le Stoïcisme, la vie est simple, quand nous avons un problème, soit nous pouvons agir dessus alors faisons-le, soit nous n’y pouvons rien alors inutile de s’en faire.

Niveau 5 Le lâcher prise sur l’impermanence. Difficulté : ★★★★

Une des grandes causes de souffrance est que nous tenons pour acquis la plupart des éléments de notre vie (possessions, relations, jeunesse). Or rien ne dure. Lâcher prise sur l’impermanence est sans doute le niveau le plus difficile à atteindre. Il s’agit d’apprécier ces éléments en acceptant l’idée implicite qu’ils disparaitront un jour. Les tibétains ont un exercice pour cela : les mandalas. Ils passent des jours à réaliser un magnifique mandala avec différents pigments de couleurs pour finir par le balayer en quelques minutes.

Source : Antony Priou

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Michel Dionne

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Auteur, conférencier et formateur en innovation intégrale

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